Myriam Shermer a la communication dans le sang. Cette brillante journaliste, bien connue des médias francophones israéliens a pourtant décidé de mettre sa carrière de commentatrice politique entre parenthèses, pour devenir actrice. Pas pour postuler au prochain remake de wonder woman (quoique…)  mais plutôt pour agir loin de la lumière des plateaux de tournage, mettre ses talents de communicante au service d’une noble cause ; dans les coulisses des Programmes Massa Post Académiques de l’Expérience Israélienne. Elle nous raconte son parcours inédit, sa vision du poste de directrice et surtout, l’apport inestimable de ces programmes aux jeunes francophones venus chercher une expérience à l’étranger. A Tel Aviv, capitale économique de la Start Up Nation.

1. Qu’est-ce qui motive une brillante journaliste à devenir directrice des programmes Massa post académiques de l’expérience israélienne ?

J’ai travaillé près de 6 ans dans les médias francophones en Israël. C’était passionnant et fun, avec un petit côté glamour quand on passe à la télé etc. Mais j’ai assez vite senti que je ne voulais pas seulement commenter l’action des autres, mais agir moi-même. Je n’avais pas envie de toujours pointer ce qui n’allait pas et critiquer le gouvernement, je voulais le défendre et le servir. Il y a énormément de journalistes passés à la politique en Israël, c’est un passage qui fait sens pour moi.

Israël est une aventure qui  laisse très peu de gens indifférents. Tout est à faire !   C’est un pays tellement jeune. On a une chance incroyable de vivre ça et je ressens également une responsabilité face à la génération de nos grands-parents qui ont relevé des défis dépassant l’entendement pour que nous ayons un Etat. Le moins que l’on puisse faire, je trouve, c’est de reprendre le flambeau…

En revenant de mon congé maternité, j’ai donc cherché une opportunité qui me permette d’exprimer cet engagement et l’Expérience israélienne est arrivée.

2. De quels programmes massa t’occupes tu ? Quelle est la valeur ajoutée de ces programmes par rapport à une alyah ?

Je m’occupe principalement des programmes Massa Olami et Stagerim de Tel Aviv.

Olami permet aux participants de faire un oulpan intensif à un niveau universitaire, et Stagerim leur permet d’effectuer un stage dans l’entreprise de leur choix, avec bien sûr, un oulpan et des activités où l’on va à la découverte du pays.

La valeur ajoutée par rapport à une alyah « classique » est énorme. Les participants repartent avec une vraie connaissance du pays, ils ont vécu au cœur de Tel-Aviv ou Jérusalem, ils se débrouillent en hébreu, sont capables de se repérer, ont intégré les codes et la mentalité israélienne, si différents.

Plus de 70 % d’entre eux font ensuite leur alyah. Nous les suivons dans leurs démarches, mais surtout, nous leur permettons de mûrir leur projet, de comprendre quels sont les défis qui les attendent. Mon ambition est qu’ils se sentent suffisamment armés pour la vie en Israël à la fin de leur programme.

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3. En quoi consiste le rôle de directrice de programmes massa ?

Mon rôle est extrêmement varié et riche. Je conçois et organise les activités pédagogiques,  je dirige l’équipe de madrihims (encadrants) qui accompagnent les participants, je suis sur le terrain avec les participants, je les accompagne dans leur projet post-programme Massa, je fais le lien avec notre siège de l’Expérience Israélienne à Jérusalem…

Il n’y a pas une journée qui ressemble à une autre et ça me va très bien !

4. Etant donné que les participants de ces programmes sont déjà adultes, ont-ils vraiment besoin d’un encadrement ?

Très bonne question ! [Rires]. Cela dépend vraiment des participants. Pour certains, c’est la première fois qu’ils vivent à l’étranger, loin de leur famille, la première fois qu’ils doivent gérer tout seuls le quotidien, une colocation etc. Ceux-là ont davantage besoin d’outils et de suivi que d’autres, plus autonomes.

Dans l’ensemble, même si évidemment ce sont des adultes et que je tiens à les traiter comme tels, l’expérience en Israël est souvent un bouleversement et nous, on sert un peu de point d’ancrage.

5. Dans quels domaines accompagnes tu les participants des programmes ?

Les madrihim suivent nos participants au quotidien. Ils sont là à toutes les activités, accompagnent en cas de problème de santé, rdv chez le médecin, administratif ou autre. Moi, je suis davantage en coulisses et je veille à ce que tout se passe bien.

Mais j’aime aussi beaucoup aller sur le terrain et j’adore m’entretenir en individuel avec eux. Ils arrivent avec le cœur sur la main, me racontent leurs projets et leurs rêves, parfois leurs craintes aussi. C’est à ce moment-là que j’ai le sentiment de servir de passerelle.

Qu’un Juif trouve sa place en Israël, quoi de plus beau ?

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